Lambesc est située en Pays d’Aix, au cœur de la Provence, au pied de la chaîne des Côtes et de la Trévaresse, non loin des Alpilles et du Lubéron. Lambesc compte aujourd’hui environ 9 800 habitants, les Lambescains et les Lambescaines.
La température moyenne annuelle est de 12°C. Le territoire communal varie de 150 m d’altitude au sud, à 479 m au nord. Il est habité depuis la plus lointaine préhistoire comme en témoignent plusieurs découvertes archéologiques datant de l’âge du bronze.
Quelques siècles avant notre ère, Lambesc voit s’établir sur son territoire les Celto-Ligures, Tritolii et Salyens.
La conquête romaine de la Provence, à partir de 124 avant J-C, détruit la plupart des villages et oppida gaulois qui sont remplacés par des grands domaines agricoles au sein desquels se reconstituent des noyaux villageois gallo-romains.
C’est en 814 que Lambesc est désignée pour la première fois sous le nom de Villa Lambisco, puis Lambisco vers l’an mil, avant de devenir Lambescho vers 1200.
À l’est de Lambesc, au quartier de Sant-Peyre, la chapelle Saint-Pierre est édifiée sous le règne de Charlemagne par le futur saint-patron de la ville, Eldrad, fils du premier seigneur de Lambesc : Ardrad. San-Peyre est mis à sac par le comte de Provence Raymond Bérenger IV en 1222 ; le village va se reconstituer un peu plus loin autour de l’ancien castrum, sur un promontoire rocheux (l’actuelle place de l’église).
La ville est sous le contrôle des seigneurs d’Arles jusqu’au XIIè siècle, puis passe aux Ponteves des Baux-de-Provence, avant d’être attribuée sous le règne du Roy René, en 1453, à la famille des Guise.
La ville prospère et se développe, les premiers faubourgs se créent à l’extérieur des vieux remparts, et notamment à l’ouest.
Du château médiéval ne subsiste plus aujourd’hui qu’une tour (IXe siècle) intégrée à l’église Notre-Dame de l’Assomption construite au XVIIIè siècle par le grand architecte provençal Jean Vallon.
En 1589, la ville, fidèle à son seigneur le duc de Guise chef de la Ligue catholique, est assiégée par les troupes royales d’Henri IV. La garnison capitule, ses chefs sont pendus.
Marie de Guise-Lorraine lègue Lambesc, en 1686, à Monsieur d’Armagnac, grand écuyer de France. Peu de temps après, la baronnie de Lambesc est élevée en principauté et va rester aux mains de la puissante famille des Lorraine de Brionne jusqu’en 1789.
Durant les 150 années qui précèdent la Révolution française, Lambesc joua un rôle politique important dans l’histoire de la Provence. Les Assemblées générales des communautés du Pays de Provence y siégèrent, ce qui valut à la cité le nom de « Versailles aixois ». De très beaux hôtels particuliers un peu partout dans la ville témoignent de cette période glorieuse (Hôtels de Cadenet Charleval, de Lauris des Taillades, de Pagy de Valbonne, de Faudran Laval, de Saint Chamas…)
En 1790, la municipalité qui soutient l’Assemblée nationale obtient de devenir chef-lieu du nouveau canton. La ville est divisée entre révolutionnaires et fédérés, les troubles et exactions sont nombreux de part et d’autre.
Sous l’Empire, la commune s’étend en superficie et Lambesc rassemble plus de 4000 habitants, chiffre qu’après un long déclin démographique amorcé au milieu du XIXè siècle, elle ne retrouvera que dans les années 1950.
En 1909 (le 11 Juin), une forte secousse tellurique, de magnitude proche de 6, détruisit un grand nombre d’habitations entraînant la mort de 46 personnes à Lambesc et dans les localités voisines.
Durant la seconde guerre mondiale, en 1944, la Résistance s’organise sur tout le canton de Lambesc. Un maquis est constitué sur le plateau de Manivert, il en résulte de vifs accrochages le 12 juin 1944 avec les forces allemandes. De nombreux maquisards sont fusillés sur place ou arrêtés quelques jours après, puis fusillés en divers endroits du canton. Peu de temps après, Lambesc est sinistrée à 22 % par l’explosion d’un train de munitions allemand stationné en gare. Lambesc est cité à l’ordre de la nation, avec attribution de la Croix de guerre 1939-1945, le 11 novembre 1948.
La ville, située sur l’ex-Nationale 7, possède aujourd’hui de belles infrastructures urbaines : cinéma, complexe sportif, piscine, salle de spectacle, médiathèque, et propose, grâce à une vie associative active, de nombreuses activités sportives et culturelles.
Elle accueille chaque été un Festival international de guitare. Disposant d’une zone artisanale et de structures touristiques dynamiques, la ville abrite aussi, depuis 1996, des sections de l’Université de Provence (aujourd’hui Aix-Marseille Université). Elle est ainsi devenue le premier “village” universitaire de France.